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    - Les gens disent que vous êtes un génie.
    L'êtes-vous ?
    - On peut le dire.
    - Et qu'est-qui fait dire que l'on soit un génie ?
    - La capacité de voir
    - De voir quoi ?
    - Le papillon dans la chenille,
    l'aigle dans l'œuf,
    le saint dans l'égoïste.
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  • Cliquer pour le spiritus, double-click pour écouter le prêche en occitan











     qu'es adara, mon fraire, lo moment de pregar, de klaxonar, ja que pregan pas dab los uelhs barrats, mès crebats, dab las mans juntas, mès obertas, o dab los brasses en crotz de Sent-Andriu, coma los senhals de las garas, coma los qui fan auto-stòp, pas dab marmús, mès dab crits, los crits de nòstres fraires accidentats, lo crit de las sirenas d'alarma ; pas dab los pòts mès dab las dènts, dab los caissals, pas dab los brasses o las mans, o las dènts. 
                        ¶
    Prèga dab los pès !
    as de pregària de vèspre, bolega los vèspres coma arbres roja de flors ! Pas mai cantic, sonque la canta del bandarri ! E pas de ròsas, pluèja de ròsas, mès assassinats de ròsas ! Pas de pluèja de ròsas, pas d'assassinats de ròsas, mès pluèjas vertadièras e morts vertadièrs.
    Prèga dab los pès e las mans, coma l'acrobata qui fa la ròda,
                        e vira,
    e vira talament viste que vèsin pas mès sonque ta pregària lusenta coma una ròsa e que lo cinemà te fa virar al vira-l'envers.
    ¶ Talament viste que ta pregària rassegua e fiula, e que lançada de l'eis s'ani pèrder, aquela ròda, e virar rodaire din lo void, - lo fuoc d'artifici de las glèisas escampa atal ròsas virolaires, - talament viste - amen - que ton cèrcle s'es brigalhi en un triangle.
    Òc.











    Bernard Manciet.
    Adapté à l'occitan toulousain par lenomdelarose.












    Et que c'est maintenant, mon frère, le moment de prier, de klaxonner ; car la prière n'appartient pas aux yeux clos, mais aux yeux crevés, elle n'appartient pas aux mains jointes mais aux mains ouvertes, et aux bras en croix, bras en croix de Saint-André, comme les signaux des gares, comme les bras des gens qui font de l'auto-stop ; on ne prie pas avec des murmures mais avec des cris, les cris de nos frères dans les accidents, le cri des sirènes d'alarme ; ne prie pas avec les lèvres, mais avec les dents, les molaires, non pas avec les bras, ou avec les mains, ou avec les dents. Prie avec les pieds ! Plus de prière du soir, mais secoue les soirs comme des arbres rouges en fleurs ! Plus de cantiques, mais seulement des chansons d'ivrogne ! Et pas de roses, de pluies de roses, mais des assassinats de roses ! Pas de pluies de roses, ni d'assassinats de roses, mais des pluies véritables et des morts véritables. Prie avec les pieds et les mains comme l'acrobate fait la roue,
    et tourne,
    et tourne tellement vite et qu'on ne voie plus de ta prière qu'une roue luisante et que le cinéma te fasse tourner sens dessus-dessous. Tellement vite que ta prière scie le silence et siffle, et qu'élancée de son axe cette roue aille, rôdeuse, tourner à travers le vide, - de même les feux d'artifice des églises lancent des roses tournoyantes, - tellement vite - amen - que ton cercle s'est brisé en un triangle.
    Eh, oui...


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  • Je me sens inutile, mais irremplaçable.










    Anna de Noailles










     


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    Phở bò Hà Nội

     

     

    Potage au bœuf de Hanoï

    Le plat emblématique du Nord-Vietnam.
    Pour 6 personnes
    600 g de nouil1es de riz, 300 g d'os de bœuf, 250 g de poitrine de bœuf (facultatif: 100 g de bœuf découpé en lamelles type rumsteak ou filet), 20 g de gingermbre, 1 anis étoilé, 1 bâton de cannelle, 2 échalotes, 1 cardamome noire,
    le jus d'un citron vert, 2 oignons nouveaux, 2 brins de menthe, 2 branches de corandre fraîche, 1 piment rouge, sauce nuoc-mam, sel poivre.
    Tailler le piment en lamelles. Laver et hacher les herbes grossièrement, émincer les oignons nouveaux. Mettre dans une grande marmite les os et la poitrine de bœuf, les échalotes, le gingembre épluché et coupé en deux, la cardamome, l'anis et la cannelle légèrement écrasée.
    Mouiller avec de l'eau froide 10 cm au-dessus de la hauteur des ingrédients et cuire à feu doux 3 h 30 sans remuer. Rectifier l'assaisonnement en sel et poivre. Sortir la poitrine de la marmite et la découper en petites lamelles. Cuire 2 minutes les nouilles de riz à l'eau bouillante et les répartir dans des grands bols individuels. Ajouter des morceaux de viande, un peu d'herbes, d'oignon et de piment. Remplir le bol de bouillon et servir bouillant. Il est possible d'ajouter des lamelles de viande crue dans le bol, elles seront alors cuites par le bouillon chaud. Assaisonner de citron et de nuoc-mam.









    Cette recette gagne à être complétée de ciboule thaï, de no gaï (autre plante thaï), et de sauce soja; et à être accompagnée d'un verre de saké agrémenté d'une cuiller-à-café d'eau de rose (je préconise la marque: Wadi Chtoura), et d'un tasse de thé au jasmin.









    "Presse le jus de l'instant qui passe."









    Sagesse soufie
     










     


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  • Vouloir vivre
    S'il arrive au peuple, un jour, de vouloir vivre,
    Il faudra bien que le destin réponde,
    Il faudra bien que s'ouvre la nuit,
    Il faudra que cèdent les chaînes.
    Celui que le désir de vivre n'a pas étreint à bras le corps,
    S'évapore et disparaît au grand ciel de la vie.

    Ainsi m'ont dit les êtres, tous les êtres.
    Ainsi m'a parlé leur esprit caché.
    Au sommet des montagnes, au plus secret des arbres,
    Dans la mer déchaînée, écoute murmurer
    Le vent: "Que je me tourne vers un lieu du monde,
    Et je m'habille d'espoir, et me dépouille de prudence.
    Je ne crains la rigueur des sentiers,
    Ni le feu le plus altier.
    Refuser la montagne haute,
    N'est-ce point vivre, à jamais, au fossé?"
    Aboulkâssem al-Châbbî




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